Chaque année, ce sont plus de 10 millions de tonnes de déchets alimentaires qui sont produits en France. Pour le secteur de la restauration qui est à lui seul, responsable de 12 % de ces biodéchets, la collecte, le tri et la valorisation est un enjeu crucial avant l’obligation du tri à la source des déchets organiques avant fin 2023. Comment réduire ses déchets alimentaires ? Comment être acteur de l’économie circulaire grâce au compostage de proximité ? Découvrez des solutions innovantes pour valoriser ses biodéchets
Tri , collecte et valorisation des biodéchets : proximité et industrialisation
Depuis le 1er janvier 2024, l’ensemble des biodéchets et huiles usagées fait l’objet d’une collecte séparée pour une valorisation des déchets organiques.
Cela concerne les déchets verts, les déchets de cuisine et de table ainsi que ceux de l’industrie agroalimentaire.
Dans le secteur de la restauration, ces déchets alimentaires sont classés en « sous-produits animaux » et concernent tous les produits entrant dans la préparation des repas comme le pain, les fruits et légumes, les huiles, etc… Ces biodéchets non dangereux produits par les restaurants, les hôtels, cantines,… nécessitent déjà un tri et une valorisation dès 10 tonnes par an et concerne l’ensemble des professionnels depuis 2024.
Pour valoriser ses biodéchets 2 solutions existent : le compostage ou la méthanisation.
Le compostage de proximité
En 2024, la restauration a le choix entre le compostage sur site ou le compostage de quartier. C’est ce que l’on nomme le compostage de proximité, qui nécessite un agrément. Cette solution permet aussi de réduire les coûts liés à l’élimination des déchets mais constitue aussi une source de revenus grâce à la collecte des déchets qui sont ensuite traités grâce à un composteur électromécanique permettant de produire un compost normé vendu à l’industrie agroalimentaire.
Vous pouvez opter pour le compostage solidaire de proximité en faisant appel à des acteurs tels Les Alchimistes qui proposent une mission d’accompagnement auprès des restaurateurs en évaluant vos besoins (nombre , lieu d’implantation et fréquence de ramassage de bacs en fonction de la nature des déchets, formation des équipes , suivi des biodéchets)
Sur place, les professionnels pourront se tourner vers des solutions autonomes comme le culbuto, un composteur motorisé qui permet de recycler jusqu’à 200 kg de déchets par semaine et d’obtenir un pré-compost en 2 ou 3 mois.
La méthanisation
Ce procédé basé sur la dégradation des matières organiques présente l’avantage de traiter des déchets non compostables comme les huiles. Les biodéchets de la restauration envoyés vers des centres de collecte pourront ainsi générer de l’énergie grâce à la production de biogaz. Certains restaurateurs parisiens, ont déjà fait le choix de se regrouper pour envoyer leurs déchets à des unités de méthanisation en vue d’injecter le biométhane sur le réseau de gaz de la ville.
Autrice : Carolyn Paul